Rendez-vous avec Harry [pv]

Une brise suffocante. La chaleur de l'été dardait déjà ses rayons sur le bas monde. Une chaleur que même les bestioles les plus endurantes cherchaient à fuir. Une route sablonneuse conduisait à un des endroits les mieux gardés du monde magique...L'institut des Aurors. Un petit point sur cette route. Ce point grandit. Et le bruit assourdissant avec lui. On le distingue très mal, avec la chaleur, la réverbération rend les détails flous. Au bout de quelques instants, une silhouette se dessine. Un motard. A la silhouette, on reconnait une femme. La moto, poussée à fond traverse la route à une vitesse éffroyable. Nul besoin d'être un professionnel pour se douter qu'elle a été débridée... La femme aux commandes semble sûre d'elle. Pour contrôler une moto à cette vitesse, vous avez intérêt à ne pas hésiter ! La moto poursuit sa course folle à travers la plaine. Des heures passent, défilent jusqu'à l'apparition d'une ville. La moto ralentit et la traverse jusqu'à un bâtiment. Une haute grille ornée de caméras de surveillance et gardée par deux vigiles lourds comme des gorilles arrête la motarde (chais pas si ça se dit ça... ^^). Elle stoppe sa moto devant et descend. Elle ôte son casque. Une cascade de cheveux noirs coule dans son dos. Son visage d'ange revête une attitude mutine qu'elle garde en permanance. Elle pose son casque sur le siège de sa bécane et fait un clin d'oeil aux deux monstres impassibles. De la peur, elle ? Elle ne connaît pas la définition.

Salut mes jolis. Pas trop chaud ?

Le dernier mot prononcé de sa voix aguichante et de ses lèvres pulpeuses semble réveiller les deux mastodontes. Un air géné s'affiche sur leurs visages. Des instructions, ils en ont reçu mais le chef des Aurors a été formel. Elle a le droit d'entrer. Aussi après avoir fait signe à la caméra, les grilles s'ouvrent. Judith leur fait un clin d'oeil qui a l'air de les laisser perplexe. Puis, elle franchit les grilles, non sans avoir envoyer un baiser vers la caméra de surveillance qui a l'impudence de la suivre. Elle est enfin admise dans l'institut. Partout des gorilles avec des chiens. Une vraie ménagerie ^^. Les hommes, à chacun de ses passages, la détaille du regard et Judith sait que ce n'est pas parcequ'elle leur plait. Mais elle s'en fiche. Si l'institut prend autant de précautions pour sa sécurité, c'est qu'il a les moyens. Et donc, qu'il paye bien... Judith continue donc sa marche. Elle entre dans le coeur meme de l'instut, le bureau du chef des aurors. Une grande pièce, somptueuse, se révèle à ses yeux. Elle n'exprime son approbation devant tant de bon goût que par le haussement d'un sourcil. Cette pièce semble être celle où l'on reçoit les étrangers. Des caméras partout -il se croit dans un épisode de télé-réalité ou quoi ? ^^- des vigiles, sorciers accomplis, discrets mais présents à chaque entrée ou fenêtre... Judith n'en tient aucunement compte et choisit le plus beau fauteil pour s'installer. Sûrement celui du chef. Et alors ? Elle pose ses deux pieds sur la table basse devant elle.

Ses bottes remontent jusqu'en dessous de ses genoux et sont de cuirs. Son pantalon noir est rentré dans celles-ci. Un haut noir, simple, se révèle sous le manteau de cuir court et cintré qu'elle porte sur les épaules. Sans compter les lunettes de soleil, style Ray Ban, qu'elle n'a toujours pas retiré. Elle repense à son passé. A ce père qu'elle a perdu sans pouvoir rien y faire. Souvent elle regrette. Il est le seul qui l'a jamais aimé. Et il l'a laissé. Parti... Judith étouffe ses sentiments qui remontent en elle. Elle a toujours méprisé la faiblesse. Elle ne va pas commencé à l'accepter aujourd'hui. Ce qui est fait est fait et cela ne vaut rien de regarder derrière soit. Mieux vaut regarder devant...
Elle se demande combien l'institut est prêt à lui proposer pour ses services. Sans doute beaucoup. Une sorcière sûre de nos jours, c'est rare... Elle entend un bruit et tourne la tête. Il est là. Il l'observe. Harry Potter. Devant elle. Il la regarde, et semble la mesurer, la jauger. Elle lui rend son regard bien qu'avec ses lunettes, cela ne doit certainement pas se remarquer. Elle se doute bien que les pieds sur la table, surtout sur une table qui vaut si chère, cela ne doit pas être très bien vu. Un sourire s'étend sur son visage. Et... elle ne les retire pas. Elle attend, silencieuse. Ah, si. Un geste tout de même de bonne conduite. Elle retire ses lunettes, ses yeux d'un bleu perçant se fixant sur le maître des lieux. Et sa voix retentit :

Salut beau brun. Je suppose que c'est toi le patron ?

Harry était en salle d'entrainement, à l'institut des Aurors. Ca fesait longtemps qu'il n'avait pas pû y aller, à cause de sa surcharge de travail, mais, grâce à Dieu, un suppleent lui était arrivé dans les bras, et désormais, ils se partageaient les Taf, ce qui laissait plus de temps à notre cher Potter!
Harry dégomait les cibles une par une, sans difficultées : ça fesait du bien!
Il repensait à sa journée... Le matin même, il était aller visiter sa nouvelle maison avec James et Lily, Albus étant malade, et avait été enchant de voir comme ses enfants aimaient leur nouvelle demeure. Comme ça fesait plaisir de rendre heureux ses enfants, d'être un bon père...
Un voix vint le sortir de ses songes. Il se retourna : un des Aurors venait d'entrer dans la pièce, et lui signalait que la personne qu'il attendait était arrivée, et par l'entrée moldue... Harry aquiesca et sortit de la salle d'entrainement pour se diriger vers son bureau. Il avait completement oublié qu'il avait un entretien à faire passer! Quel naze...
Il arriva devant son bureau, ouvrit la porte et entra. Là, il vit un spectacle plutôt désolant : une femme, habillée en motarde, lunettes de soleils et bottes de cuirs, était assise sur son siège, les pieds sur la table... Et bien, ça commençait fort!
Elle retira ses lunettes et lança d'un voix très prétenssieuse:

Salut beau brun. Je suppose que c'est toi le patron ?

-Effectivement, c'est moi le patron... Et je te signale que tu commence très mal l'entretien! Je te rappel que le metier d'Auror est basé sur l'ordre et la discipline, et là, tu es loin du compte! Alors je te prierais de changer de ton, et d'aller t'asseoir ailleurs que sur mon bureau!

D'un coup de baguette, il fit disparaitre sa chaise, puis réaparaitre derrière lui. Judith Sparrow, car c'était son nom, se retama par terre. En voilà une de garée!
Puis, d'un autre sortilège, il fit aparaitre une vieille chaise en bois et lui fit un signe de tête, agrementé d'un sourire, en direction de ce mobilier. Elle allait l'apprendre, l'ordre!

Judith observait les réactions du fameux Harry Potter. Intéressant. Il devait aimer l'ordre ce garçon. Un sourire ironique s'afficha sur le visage de la belle. Elle garda cette expression pendant que l'Auror regardait, éberluée, la jeune femme qui avait eu l'audace de poser les pieds sur son bureau. Judith avait été auparavant Chasseuse, de manière non officielle et avait poursuivi des bêtes féroces. Ce n'était pas un grigalet au nom prestigieux qui lui ferait peur. Harry Potter n'apprécia pas sa conduite aparemment car il la pria, pas assez poliment à son goût de dégager vite fait de son bureau. Un sourire encore plus mutin s'afficha sur les lèvres pupleuses de la jeune femme. Le pauvre chéri ! On avait touché à ses petits joujoux. Les hommes et le pouvoir, franchement ! Judith avait toujour fait les choses à sa manière ou pas du tout. Et le métier d'Auror ne dérogerait pas à la règle. Judith était une sorte d'éléctron libre. Elle faisait très bien son travail, pourvu qu'on la laisse exprimer son caractère de feu.
Harry sousestima grandement Judith, ce qui est une erreur.

*Première faute. Trop sûr de lui.*

En effet, Harry avait sorti sa baguette et avait fait disparaître la chaise des fesses de Judith. Elle avait cependant prévu l'action et utilisa un sortilège informulé sur elle-même.

*Wingardium Leviosa*

Judith se mit à flotter dans les airs, un air narquois sur le visage. Harrry fit ensuite apparaître une vieille chaise miteuse et lui commanda de s'assoir.

*Deuxième erreur. Ne jamais humilier un adversaire tant qu'on ne l'a pas contrain à l'inaction la plus totale.*

Judith se rapprocha de la chaise, sortit sa baguette et d'un geste nonchalent, la transforma en fauteuil style Louis XVI. Elle s'y installa confortablement. Elle fit apparaître également un repose pied sur lequelle elle posa ses jambes. Puis, elle haussa un sourcil en direction de Harry et déclara d'une voix doucereuse :

Vous disiez, beau brun ?

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